La chanteuse gabonaise Pamela Badjogo a annoncé la sortie de son prochain single, « Toto Remix », le 27 janvier sur toutes les plateformes de streaming. Ce remix, réalisé en collaboration avec le multi-instrumentiste français Victor Vagh, est tiré de son deuxième album sorti en 2021 qui a reçu un accueil chaleureux de la part des médias et du public.
« Toto » signifie « poussière » en langue Bakanin du Gabon et fait référence à l’ambiance des « bals poussières » en Afrique. Le refrain simple et qui vous reste en tête, de « toto, toto » invite à célébrer les différences au lieu de s’enfermer sur eux-mêmes. C’est en cela que se trouve l’essence de cette chanson, qui rappelle que, comme le dit un passage de la Bible, « poussière nous sommes, poussière nous retournerons ».
Nous sommes en 2023. Il est plus que jamais important de valoriser les différences culturelles et de lutter contre les discriminations et l’exclusion. La musique est un outil puissant pour rassembler les individus et célébrer nos différences. Le remix de « Toto » tout comme l’original, est un appel à la tolérance et à l’acceptation de soi et des autres, qui devrait être entendu par tous.
La sortie de « Toto Remix » est le premier d’une série de remix qui seront extraits de l’album « Kaba » pour des sorties au cours du premier semestre 2023. Les fans pourront également s’attendre à des éditions limitées de vinyles dédicacés par l’artiste.
En 2023, Pamela Badjogo sera également sur les routes pour des concerts à travers le monde, notamment en France, Allemagne, en Russie, en Équateur, en Colombie, aux Cap Vert… N’oubliez pas de vérifier les dates de concert sur son site et ses réseau sociaux pour ne pas manquer ces occasions de découvrir son talent en live.
Yaar Music (Marché des Arts de la Scène et du Spectacle vivant) et Soko Festival vous donnent rendez-vous pour la 8 ème édition du Soko Festival. Evènement culturel, le Soko Festival se tient chaque début d’année au Burkina Faso et regroupe des professionnels de la filière musicale (managers, promoteurs de festivals, agents artistiques…). Cette année, deux dates ont été retenues. Découvrons ensemble le programme de ce festival. Comme à l’accoutumée, le Soko festival se tiendra à Ouagadougou, dans la capitale burkinabè et rassemblera une vingtaine de groupes et d’artistes en prestations live. Deux dates sont donc à surligner dans les différents agendas. Il s’agit des 11 & 12 janvier au Goethe Institut et des 13 & 14 janvier au CENASA. Une occasion pour les acteurs et festivaliers de débuter la nouvelle année dans une ambiance festive.
Un marché professionnel de musique
Cet évènement qui met en relief les talents musicaux a la particularité d’associer des défricheurs de talents, nouveaux comme anciens. En effet, les organisateurs du festival ont su créer un cadre propice de rencontres professionnelles afin de favoriser l’éclosion d’une carrière professionnelle pour les artistes et musiciens. On s’en rappelle du lauréat du Soko 2021, le groupe Aratan N’Akalle qui a effectué une tournée française de plus d’une dizaine de dates en septembre 2021. Produit par l’agence burkinabè CDC-CONNEXION, le groupe de blues touareg fut aussi programmé au FIMU (Festival International des Musiques Universitaires) de Belfort.
Au programme de cette édition, des formations professionnelles sur la gestion de carrière artistique, des accompagnements pour des tournées et concerts, des concerts avec des artistes professionnelles et une scène découverte d’artistes émergents d’ici et d’ailleurs. Ainsi, le Soko Festival à travers Yaar Music se veut être une plateforme de promotion de la culture africaine par la valorisation de son potentiel musical et linguistique.
Au nombre des talents attendus sur scène, une panoplie d’artistes et de groupes originaires du Burkina et d’autres contrées telles que le Mali. Il s’agit du groupe Nourat et Les Lions, auteur d’un nouvel album « Pectoral ». Par ailleurs, le duo malien Mande sérê et la chanteuse Mariam Koné représenteront le Mali à ce festival. Retrouvez-y également des artistes du terroir comme Smarty et bien d’autres.
Du 31 janvier au 6 février, Woluwe-Saint-Pierre se met à l’heure kivutienne : exposition de bandes dessinées, projection de film suivie d’un débat et concert de musique africaine. C’est la semaine congolaise
Organisée dans le cadre du jumelage avec les villes de Goma, Beni et Butembo au Nord Kivu en République Démocratique du Congo, cette semaine congolaise a pour objectif de sensibiliser la population de la commune de Woluwe-Saint-Pierre aux différentes actions mises en place par la commune au Nord Kivu.
Programme de cette semaine :
Exposition de bandes dessinées
du 31 janvier au 6 février – Salle Forum du W:Halll De 14 à 18h du mardi au dimanche. Accès gratuit.
53 planches de BD réalisées par de jeunes artistes kivutiens sur le thème de l’indépendance du Congo vu à travers l’état civil seront exposées. Ces jeunes, issus des villes de Goma, Beni et Butembo, ont participé à un concours organisé par la commune de Woluwe-Saint-Pierre à Goma du 18 au 28 janvier 2021.
Les thèmes abordent la déclaration des naissances, le recensement, la nationalité, les déclarations de décès et les problèmes de succession, la situation de l’état civil après l’indépendance de la RDC.
Deux jurys, un à Bruxelles et l’autre au Kivu, composés de professionnels belges et congolais décerneront chacun un prix du dessin, un prix du scénario, un prix de l’originalité et un prix du jury.
Film : «Amuka, l’éveil des paysans congolais»
Le 2 février à 20h à la W:Halll Station. Entrée gratuite Réservations : cderoover@woluwe1150.be
Le film du réalisateur-cameraman Antonio Spanó retrace une épopée, celle d’agriculteurs et d’éleveurs congolais, et témoigne de leur courage, de l’esprit de solidarité et en particulier celui des femmes unies dans l‘adversité.
Projection Suivi d’un débat avec :
Alain Englebert, Président de l’Association «En Avant les Enfants», asbl wolusanpétrusienne très active à Goma et avec laquelle la commune collabore depuis de nombreuses années;
Isabelle Michel, Directrice honoraire du domaine de Katale situé au nord de la ville de Goma;
Olivier Mushiete, Directeur de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, qui gère, entre autres, le parc national des Virunga.
Le 4 février à 20h30 – Salle Fabry du W:Halll. Prix des places : 7€. Réservation via le site du Whalll
Six musiciens européens et africains explorent ensemble l’univers des instruments «pataphoniques» de Max Vandervorst. Scoutophone, guitare charbonnière, conservophone, bouteillophone bordelais, cannebasses, fers à repasser, spalafon champêtre, seront parfois accompagnés d’un saxophone.
À travers l’emploi de cet instrumentarium «recyclé» et insolite, nous découvrons une véritable racine sonore commune aux différentes cultures, en deçà des styles et au-delà des cultures géographiques. Il en résulte un langage musical et scénique très personnel, faisant la part belle au geste spontané, à l’improvisation collective, à l’humour et à la fête.
Des personnalités arabes et africaines du monde du théâtre ont pris part à la cérémonie finale des Journées Théâtrales de Carthage (JTC), tenues du 04 au 12 décembre. Présentée par deux comédiennes, la Tunisienne Jamila Chihi et la Congolaise Oliva Ouedrago, la soirée a été ponctuée de tableaux chorégraphiques et de la musique.
La clôture a eu lieu en présence de la ministre des Affaires Culturelles, Hayet Ketat Guermazi et son homologue égyptienne, la ministre de la Culture, Ines Abdeldayem, dont le pays est à l’honneur aux JTC. L’actrice Samiha Ayoub était à l’honneur en cette édition qui coïncide avec la célébration de l’année de la culture tuniso-égyptienne, 2021-2022.
palmarès officiel des Journées Théâtrales de Carthage
L’Algérie a raflé deux prix pour la même pièce, « GPS » de Mohamed Cherchel. Ce dernier est lauréat du prix de la meilleure mise en scène alors que son compatriote l’acteur Mohamed Haoues a eu le prix de la meilleure interprétation masculine.
Suite à l’absence des délégations marocaines et syriennes, une sélection de 12 ouvres uniquement était en lice dans la compétition officielle.
L’Afrique noire est le grand absent du palmarès de cette édition 2021 des JTC. Sur les trois œuvres en compétition venues du Continent, aucun prix n’a été attribué. Pour rappel, l’Afrique noire était représentée par De A à Z d’Aminata Yacine Sane (Sénégal), Les Cartes de l’Afrique de Rouguiatou Camara (Guinée) et Immortels de Philippe Vincent (Burkina Faso).
Le tunisien Moez Mrabet présidait le jury composé également de Hisham Zineddine (Liban), Kangani Alem (Togo), Lakhdhar Mansouri (Algérie), Sameh Mahrane (Egypte) et Nizar Saïdi (Tunisie). Le président du jury a émis son souhait de voir « des œuvres de qualités dans la compétition officielle du festival qui réunit des œuvres internationales. »
Il a lancé un appel afin que «les comités de sélection des œuvres théâtrales dans la compétition officielle ne retiennent que les spectacles de qualité, en se basant sur des choix qui coïncident avec le niveau cette compétition et offrent une égalité des chances entres les œuvres nominées». Mrabet est revenu sur la vocation de ce festival « d’envergure internationale, proposant des spectacles dans plusieurs langues », dit-il.
La stratégie de communication du festival est également mise à l’épreuve. Le jury a souligné l’importance de travailler davantage sur ce volet, en adoptant « une stratégie avancée qui aiderait le plus grand nombre de troupes théâtrales étrangères, notamment celle du Continent africain à participer».
La Guinée est présente en compétition officielle aux Journées théâtrales de Carthage (JTC) 2021 avec la pièce “Les Cartes de l’Afrique” mise en scène par Rouguiatou Camara, d’après un scénario d’Ibrahima Alsény Bangoura.
Cette pièce (1h10′) a fait son avant-première africaine aux JTC (4-12 décembre 2021), avec deux séances, le mardi 7 décembre au Rio Tunis.
Dans une interview accordée à l’agence Tap, Ibrahima Alsény Bangoura, auteur-comédien et dirigeant de la compagnie Nimité théâtre Guinée, s’est confié sur la réalité du théâtre actuel dans le Continent, notamment en Afrique noire.
Les handicaps qui freinent l’évolution du quatrième art dans son pays, la Guinée, un pays sur l’atlantique, sont au cœur des préoccupations de ce créateur guinéen qui pilote une compagnie d’une quarantaine d’artistes, comédiens et metteurs en scène polyvalents.
Autour de la qualité des textes et de l’écriture pour le théâtre africain, Ibrahima Alseny Bangoura estime qu’il existe de “bons scénarios, de très bonnes pièces de théâtre”, mais la question qui se pose se rapporte plutôt “aux sujets abordés”.
Certains tombent dans ce qu’il qualifie de “facilité”, en faisant des productions qui ne reflètent pas vraiment la vision et les besoins des Africains.
“Est-ce que nos textes répondent aux aspirations des peuples du Continent et pourquoi nous faisons du théâtre?”, s’interroge-t-il.
Pour une politique générale à même d’aider à surmonter les défis
Le théâtre guinéen comme celui dans toute l’Afrique, et l’Afrique noire en particulier, a “d’énormes difficultés” que le comédien essaie d’en faire la lecture. Dans son diagnostic, il trace les contours d’une politique générale qui aiderait à surmonter les défis qui se posent pour un secteur en manque de visibilité et de structuration.
Les problématiques qui minent le Théâtre en Afrique ont de larges ramifications et nécessitent divers axes de réflexion. D’après lui, au niveau du scénario, les auteurs écrivent sur des réalités étrangères, ce qui leur facilite un accès aux ressources financières et se produire pour d’autres publics, en Occident spécialement. Le problème qui se pose, se rapporte ainsi à l’existence de pièces qui répondent aux besoins de la communauté africaine.
« Le théâtre, c’est l’espace de la vérité » proclame Odile Sankara, comédienne, metteure en scène et présidente du prestigieux festival Les Récréatrales à Ouagadougou, au Burkina Faso. En un mot, un geste et un silence, la sœur cadette du « Che Guevara africain », Thomas Sankara, partage avec nous sa façon de faire du théâtre et comment elle fait vibrer son public.