Avec le clip « Letondo », Pamela Badjogo annonce la sortie d’un nouvel album prévu pour 2024. Le single a été dévoilé au public le 17 novembre 2023, affirmant davantage la position de l’artiste en tant que grande voix du continent africain. Dans ce projet, elle a confié la direction musicale au virtuose ghanéen Kwame Yeboah. « Letondo » est désormais disponible sur toutes les plateformes de streaming.
Tout au long de l’année 2023, Pamela Badjogo a mené le projet audacieux consistant à revisiter toutes les chansons de son deuxième album, « Kaba« , à travers des collaborations de remix avec des DJs et rappeuses de divers pays. Cette initiative a insufflé une nouvelle énergie à l’album, lui donnant une seconde vie et ouvrant la voie à un prochain album prévu pour 2024.
« Letondo »: Une Ode à la Résilience pour annoncer l’album « YIEH »
L’album « YIEH” est annoncé pour le 26 janvier 2024 sous le label Raphia. Le clip « Letondo », réalisé par Citizen Jif, se déroule dans un univers visuel intriguant, empreint de symboles issus des rituels Bantu. L’utilisation de l’huile de palme et la plongée dans l’eau, symboles de purification et de régénération, reflètent la résilience et la renaissance personnelle de Badjogo. Nous somme dans l’inénarrable moment du deuil où la transition est un passage de la douleur au renouveau de la vie.
Musicalement, « Letondo » explore des sonorités bwiti, pygmées et mandingues qui se mêlent aux courants modernes afrobeats et new-highlife, offrant une célébration authentique de la richesse culturelle africaine à la manière de Pamela Badjogo.
Avec ce premier single, débute un voyage vers la découverte de l’album « YIEH », dont la réalisation artistique de Kwame Yeboah promet une fusion unique de soul, afrobeats, jazz et nu-highlife. Comme dans les eaux de Letondo, il se pourrait donc que ce soit une plongée dans les racines des traditions gabonaises, avec des vagues insaisissables de sonorités contemporaines d’Afrique de l’Ouest.
Pamela Badjogo : Parcours, Engagement et Activisme
Née en 1982 à Libreville, Pamela Badjogo a débuté sa carrière comme choriste aux côtés d’artistes renommés tels que Salif Keïta, Oumou Sangaré, Matthieu Chedid, Tiken Jah Fakoly et Danakil. Sa carrière solo a commencé en 2015 avec un premier l’album intitulé « Mes Couleurs » sorti en 2016. Elle s’installe en France à parti de 2018, et lance le projet Kaba, son 2ème album enregistré entre Bamako, Accra, Berlin et Paris, qui voit le jour en 2021.
Au-delà de son parcours artistique, Pamela Badjogo est une femme engagée activement dans des causes sociales. En tant que co-fondatrice de l’ONG Moussoyayé Kobayé, elle combat les violences basées sur le genre. Ambassadrice de « Fées – ministres », elle soutient les femmes engagées dans des actions judiciaires contre les agressions domestiques, en France. En qualité de marraine de l’école Karama, elle participe activement aux activités qui sont menées pour la collecter de fonds en faveur de la scolarisation des filles au Mali.
Le Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO) et la Vitrine internationale du tourisme, de l’Hôtellerie et de la restauration de Ouagadougou (VITHRO) ont été fusionnés pour l’édition 2023. L’organisation couplée des deux évènements, du 26 au 29 octobre a été placée sous le thème : « promotion du tourisme interne, facteur de résilience ».
Ambiance morose, parking quasi-vide. C’est le constat fait ce dimanche 29 octobre 2023 dans l’enceinte du SIAO où se tient conjointement depuis le 26 octobre le Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO) et la Vitrine internationale du tourisme, de l’Hôtellerie et de la restauration de Ouagadougou (VITHRO). La plupart des exposants sont situés au pavillon arc-en-ciel.
Au dernier jour de cet événement, l’intérieur de la salle d’exposition ne grouille pas de monde. Quelques stands d’exposition attendent toujours des exposants tandis que les exposants présents attendent également les visiteurs.
Des stands qui attendent toujours des exposants
« Vraiment ça ne va pas », confie Hyacinthe Guy Wibga, un exposant d’objet d’art, venu du Plateau Central. Ses ventes journalières ne lui suffisent pas d’assurer ne serait-ce que le prix du carburant, déplore-t-il.
De son avis, la situation nationale marquée par la crise sécuritaire est la principale cause de cette morosité. « l’argent ne circule plus dans le pays », ce qui fait que les populations ne peuvent plus s’offrir des objets d’art, poursuit l’exposant.
Le calendrier des deux événements coïncidant avec la tenue d’autres manifestations culturelles à travers la ville est une autre raison de la faible affluence selon M. Wibga. « Regardez, le nombre de festivals à Ouaga cette semaine. C’est beaucoup », note-il. Autre stand, même constat mais autre explication. Donald Tondomba, lui propose du miel dans son stand d’exposition. « Depuis qu’on est là, il n’y a pas beaucoup de clients, et même le peu de visiteurs qui arrivent sont beaucoup intéressés par les objets venus du Niger », déclare-t-il.
Une vue de l’espace réservé à la restauration
M. Tondomba dit avoir l’impression que la grande partie des visiteurs sont venus de l’étranger, les nationaux se faisant rare sur le site d’exposition. Il estime notamment que la communication autour des deux évènements n’a pas été à la hauteur. « Moi-même ce n’est que la semaine dernière que j’ai pris connaissance de la tenue de cet évènement », confie-t-il.
Malgré tout, il salue la tenue de ces salons, « même si on n’a pas les recettes auxquelles on s’attendait » et suggère qu’il y ait une meilleure communication aux prochaines éditions. Le problème de communication est évoqué également au niveau des stands de restauration. C’est l’une des raisons que donnent la restauratrice Isabelle Nikièma/Guéné à propos des bâtiments dédiés aux restaurateurs et qui demeurent quasi-vides.
Isabelle Nikièma/Guéné souhaite que pour l’édition prochaine, l’espace dédié à la restauration soit mieux visible
« L’information n’est pas vite passée », affirme-t-elle. Mme Nikiema souhaite, par ailleurs, qu’un meilleur emplacement leur soit réservé à l’édition prochaine. « Parce que nous sommes un peu cachés », soutient-elle.
Satisfaction malgré tout des visiteurs
À la sortie du pavillon Arc-en-ciel, Ezéchias Lantry, professionnel de la communication tient un pot de fleur. Venue prendre connaissance des différents stands et découvrir tout ce qui est artisanat, il dit avoir admiré l’ingéniosité des artisans. Mais, il déplore aussi la faible affluence autour de l’événement. « Il y a tellement de belles choses dans les stands mais malheureusement avec peu de visiteurs. Et je sais que cela va jouer sur les rendements des exposants », laisse-t-il entendre. Comme raison de cette faible mobilisation, M. Lantry pointe la situation sécuritaire, responsable d’une manière ou d’une autre de la morosité économique.
« La préoccupation du Burkinabè aujourd’hui, c’est comment manger et dormir sous un toit et se réveiller en bonne santé le lendemain », analyse-t-il.
Autre visiteuse à ce SITHO-VITHRO, Fadilatou Ouédraogo dit avoir beaucoup apprécié l’exposition du parc Bangre weogo et la qualité des objets d’arts. Elle a aussi remarqué le faible nombre de visiteurs et donc d’acheteurs et lie également cet état de fait à la situation sécuritaire qui porte un coup au tourisme et à l’artisanat. Fadilatou Ouédraogo salue néanmoins la tenue de cet événement qui est certainement un message fort envoyé aux Burkinabè et aux étrangers pour dire que le tourisme burkinabè vit toujours, estime-t-elle.
C’est donc véritablement la note positive de la tenue de ces deux salons : montrer aux yeux du monde que le Burkina Faso est toujours fréquentable en dépit de la crise sécuritaire. C’est aussi un signal fort envoyé aux braves artisans, hôteliers et au monde de la culture en général que l’Etat burkinabè porte son art et sa culture au cœur.
En plus des expositions, cette édition du SITHO et de la VITHRO, pour laquelle le Niger a été le pays invité d’honneur, a été ponctuée du 26 au 29 octobre par des spectacles de musique et des conférences.
Vous vous apprêtez à porter votre candidature pour le prochain Festival International de Musique Universitaire (FIMU) qui se tiendra du 16 au 19 mai 2024 à Belfort (France). Avant toute démarche, nous vous remercions de bien vouloir prendre connaissance des conditions d’accueil de la manifestation : Le Festival International de Musique Universitaire (FIMU) est organisé par la Ville de Belfort. Il s’adresse à des musiciens amateurs ou en voie de professionnalisation. A ce titre, aucun cachet n’est versé aux groupes participant à la manifestation. En revanche, le FIMU peut proposer une participation aux frais de déplacement (transport à la charge des groupes), ainsi qu’une prise en charge de l’hébergement et de la restauration en fonction de la provenance du groupe sélectionné et de la programmation. La boutique du festival peut proposer à la vente les CD et / ou vinyles des groupes participant, afin de compléter le financement de leur venue. Les groupes sélectionnés peuvent se produire plusieurs fois durant le week-end (durée maximum des concerts : 60 minutes). Le FIMU fournit par ailleurs le backline (batteries, amplificateurs, instruments difficiles à transporter, etc.). La sonorisation et l’éclairage sont gérés par des techniciens expérimentés, recrutés par le festival. Le FIMU n’accueille pas les techniciens des groupes.
Inscription à travers le formulaire suivant: https://bit.ly/CandidatureFIMU2024
Ami Yerewolo, de son vrai nom Aminata Dianoko, est une artiste malienne qui s’est fait remarquer dans le monde du hip-hop et de la musique engagée. Née en 1991 à Mahina, dans l’ouest du Mali, elle a rapidement gagné en notoriété grâce à ses textes percutants et son engagement féministe. Sa musique, teintée de sonorités hip-hop et trap dansante, résonne désormais dans les confins de l’espace grâce à la série animée américaine « Papa est un chasseur d’aliens ».
« Papa est un chasseur d’aliens » est une série d’animation en images de synthèse mêlant science-fiction, aventure et comédie. Elle a été créée par Everett Downing Jr. et Patrick Harpin spécialement pour Netflix. La série a été diffusée pour la première fois le 9 février 2023, avec la saison 2 disponible depuis le 17 août 2023.
La série nous plonge dans l’aventure spatiale de Lisa et Sean, une sœur et un frère inséparables qui découvrent que leur père est en réalité le chasseur de primes le plus redoutable de la galaxie. Entre extraterrestres hostiles, robots belliqueux et combats au sabre laser, leur vie tranquille bascule dans l’extraordinaire.
L’épisode 7 de la 2ème saison, nous sommes sur la planète Doloraam, où les enjeux sont élevés. Pam, l’un des personnages centraux de la saison, est bien décidée à s’emparer de la précieuse kalatite, un cristal unique en son genre qui pourrait révolutionner le Conglomérat (Les méchants de la série). Dans une scène qui se déroule au Palais du royaume, nous avons l’agréable surprise d’entendre la voix de Ami Yerowolo. C’est bien la chanson « Je gère » d’Ami Yerewolo qui fait danser le palais, une touche de rythme et de poésie à cette aventure cosmique.
Le parcours d’Ami Yerewolo, à la fois rappeuse et activiste féministe, est un exemple de détermination. L’artiste a dû surmonter les préjugés et les obstacles pour s’imposer dans un univers musical malien encore largement dominé par les hommes. Son engagement en faveur des droits des femmes et sa voix puissante font d’elle une figure marquante du hip-hop africain.
La chanson « Je gère » de l’artiste malienne illustre parfaitement son message : elle dénonce les médisances, les propos déformés et les fake news qui peuvent briser les relations amicales, familiales ou amoureuses. Ami Yerewolo, en véritable gardienne des traditions et de l’information, veille à ce que les messages soient diffusés dans leur exactitude, sans déformation aucune. Cette démarche, dans un contexte familial conservateur, démontre son courage et sa détermination à faire entendre sa voix.
L’avenir du hip-hop africain s’écrit au féminin, et des artistes comme Ami Yerewolo contribuent à ouvrir la voie à une nouvelle génération d’artistes engagées et talentueuses. Sa musique, désormais associée à la série « Papa est un chasseur d’aliens » sur Netflix, apporte un message de résilience et de lutte contre les préjugés, où que l’on se trouve dans l’univers.
Depuis sa création en 2009, le Festival International de Films de la Diaspora Africaine (FIFDA) s’est imposé comme un rendez-vous annuel incontournable pour les amateurs de cinéma et les passionnés de la culture africaine. Le FIFDA a pour mission de mettre en avant la créativité et la diversité des communautés africaines à travers le monde, tout en favorisant la compréhension des similitudes et des différences culturelles qui existent entre l’Afrique et sa diaspora.
Le festival sert de vitrine pour des films souvent méconnus, offrant une opportunité unique aux cinéastes qui ont du mal à trouver une place dans l’industrie cinématographique traditionnelle. Chaque année, le FIFDA attire plus de mille spectateurs, soulignant ainsi son rôle central dans la promotion de la culture africaine et de sa diaspora.
Le FIFDA est profondément ancré dans la région parisienne et collabore activement avec des associations locales, notamment l’ODC, avec qui il organise le festival depuis huit ans. Cette collaboration reflète l’engagement du FIFDA à être un acteur actif au sein des communautés locales.
La 13ème édition du Festival International de Films de la Diaspora Africaine (FIFDA) Paris, prévue du 8 au 10 septembre 2023, présentera onze programmes de films inédits en provenance de divers pays tels que la Suisse, le Maroc, le Burkina-Faso, le Brésil, la Guinée-Bissau, la France, le Portugal, l’Angola, le Royaume-Uni et les États-Unis. Ces films offriront une plongée dans la diversité des perspectives et des récits de la diaspora africaine à travers le monde.
Le FIFDA va au-delà du simple divertissement cinématographique. Il vise à susciter la réflexion en encourageant le public à remettre en question les préjugés liés à l’origine et à la couleur de peau. Les films présentés au FIFDA aspirent à ouvrir de nouvelles perspectives, à inspirer le courage d’agir et à montrer le potentiel de changement.
La ville de Ouagadougou s’apprête à accueillir la 16ème édition du Festival International du Rire et de l’Humour de Ouagadougou (FIRHO). Présenté par l’association Elipse Culture et Solidarité, cet événement est la promesse de deux jours de réjouissance, les 1er et 2 septembre 2023, à Canal Olympia Yennenga et au CENASA. Une sélection éclectique d’artistes de renom viendra de plusieurs pays à égayer les scènes sous le thème : « un nouveau sourire à la vie. »
Humour africain : Un Pont entre les peuples construit par une palette d’artistes talentueux
Depuis sa naissance, le FIRHO a toujours incarné bien plus que des éclats de rire. Il se dresse en véritable vecteur de rapprochement entre les peuples, utilisant l’humour comme langage universel transcendant les frontières culturelles, linguistiques et sociales. Le festival a su exploiter le pouvoir du rire pour tisser des liens authentiques et créer des moments de connivence entre les Burkinabè, offrant une évasion collective et partageant des sourires.
Pour cette 16ème édition, plusieurs invités prestigieux sont attendus. Parmi eux, Gohou Michel, artiste emblématique de l’humour africain, originaire de la Côte d’Ivoire, qui a marqué plusieurs générations d’artistes avec son talent iconique, tant à la télévision qu’en spectacle. Il sera accompagné par ses compatriotes, les Zinzins de l’Art. Ce groupe, composé de Kabore l’intellectuel – un habitué du FIRHO – et d’Alain Lucas, est devenu un pilier du paysage humoristique ivoirien, abordant avec brio les sujets d’actualité et les polémiques à forte valeur sociale. Kabore ne sera pas le seul intellectuel présent, puisqu’il rencontrera Momo l’intellectuel, un jeune humoriste burkinabè ayant su captiver le cœur du public ces dernières années en traitant des faits sociaux.
Gohou Michel, Côte d’Ivoire
La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso s’allient en mettant en avant deux de leurs dignes ambassadrices de l’humour contemporain : Prissy la Dégammeuse et Philomaine Nanema. Ces deux femmes humoristes sont actuellement des vedettes incontournables dans leurs pays respectifs, apportant chacune leur touche unique à la programmation avec leur propre style distinct.
Davy Kabore, également connu sous le nom de Wel.vy la Référence, a tracé son parcours depuis les compétitions de théâtre et de danse de l’école primaire. Son premier One Man Show en 2019 a marqué le point de départ d’une carrière en constante évolution.
Nakoarba Souleymane a ajouté sa présence unique au FIRHO grâce à sa double vie en tant que fonctionnaire et humoriste. Sa participation au Cercle des Arts Vivants (CAV) en 2017 lui a ouvert les portes d’une scène humoristique florissante.
Saadtelecom, un artiste complet, a navigué avec succès entre le cinéma et l’humour, captivant également les réseaux sociaux avec ses vidéos comiques et parodies musicales en ligne.
Depuis ses modestes débuts il y a 17 ans, le FIRHO a connu une évolution remarquable, grâce à la détermination et à la passion de sa promotrice Augusta Palenfo. Artiste comédienne et réalisatrice burkinabè, Augusta Palenfo a bâti une solide carrière dès les années 90, en participant à des séries télévisées et en jouant dans des pièces de théâtre renommées telles que Chaka Zoulou et La vie est belle.
Augusta Palenfo, Burkina Faso
Ancienne membre de la célèbre compagnie Marbayassa ainsi que de l’Atelier Théâtre Burkinabè, son engagement dans le monde du théâtre est inébranlable. En 2016, Augusta Palenfo a élargi ses horizons en se lançant dans la réalisation avec le film « Carton rouge », qu’elle a présenté avec fierté au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.
Grâce à son riche bagage artistique et à son dévouement envers la promotion de la culture et de l’humour, Augusta Palenfo s’est pleinement investie dans l’enrichissement du festival, faisant du FIRHO bien plus qu’un simple événement humoristique, mais un symbole de fraternité, d’inclusion et de diversité.
Cet héritage de 17 ans est également le fruit de l’engagement acharné et de la passion dévouée de nombreux acteurs qui ont contribué à la croissance et au rayonnement du festival. Des artistes talentueux ayant foulé les planches du FIRHO aux équipes organisatrices travaillant en coulisses, chaque édition a été façonnée par le dévouement collectif envers la promotion de l’art de l’humour.