Ami Yerewolo, de son vrai nom Aminata Dianoko, est une artiste malienne qui s’est fait remarquer dans le monde du hip-hop et de la musique engagée. Née en 1991 à Mahina, dans l’ouest du Mali, elle a rapidement gagné en notoriété grâce à ses textes percutants et son engagement féministe. Sa musique, teintée de sonorités hip-hop et trap dansante, résonne désormais dans les confins de l’espace grâce à la série animée américaine « Papa est un chasseur d’aliens ».
« Papa est un chasseur d’aliens » est une série d’animation en images de synthèse mêlant science-fiction, aventure et comédie. Elle a été créée par Everett Downing Jr. et Patrick Harpin spécialement pour Netflix. La série a été diffusée pour la première fois le 9 février 2023, avec la saison 2 disponible depuis le 17 août 2023.
La série nous plonge dans l’aventure spatiale de Lisa et Sean, une sœur et un frère inséparables qui découvrent que leur père est en réalité le chasseur de primes le plus redoutable de la galaxie. Entre extraterrestres hostiles, robots belliqueux et combats au sabre laser, leur vie tranquille bascule dans l’extraordinaire.
L’épisode 7 de la 2ème saison, nous sommes sur la planète Doloraam, où les enjeux sont élevés. Pam, l’un des personnages centraux de la saison, est bien décidée à s’emparer de la précieuse kalatite, un cristal unique en son genre qui pourrait révolutionner le Conglomérat (Les méchants de la série). Dans une scène qui se déroule au Palais du royaume, nous avons l’agréable surprise d’entendre la voix de Ami Yerowolo. C’est bien la chanson « Je gère » d’Ami Yerewolo qui fait danser le palais, une touche de rythme et de poésie à cette aventure cosmique.
Le parcours d’Ami Yerewolo, à la fois rappeuse et activiste féministe, est un exemple de détermination. L’artiste a dû surmonter les préjugés et les obstacles pour s’imposer dans un univers musical malien encore largement dominé par les hommes. Son engagement en faveur des droits des femmes et sa voix puissante font d’elle une figure marquante du hip-hop africain.
La chanson « Je gère » de l’artiste malienne illustre parfaitement son message : elle dénonce les médisances, les propos déformés et les fake news qui peuvent briser les relations amicales, familiales ou amoureuses. Ami Yerewolo, en véritable gardienne des traditions et de l’information, veille à ce que les messages soient diffusés dans leur exactitude, sans déformation aucune. Cette démarche, dans un contexte familial conservateur, démontre son courage et sa détermination à faire entendre sa voix.
L’avenir du hip-hop africain s’écrit au féminin, et des artistes comme Ami Yerewolo contribuent à ouvrir la voie à une nouvelle génération d’artistes engagées et talentueuses. Sa musique, désormais associée à la série « Papa est un chasseur d’aliens » sur Netflix, apporte un message de résilience et de lutte contre les préjugés, où que l’on se trouve dans l’univers.
L’artiste chanteur burkinabè Floby se produira en solo à l’hexagone plus précisément en région parisienne. Pour le coup, c’est la salle Shah Nawaz, 15 avenue Salvador Allende 93800 Epinay-sur-Seine qui abritera ce spectacle le samedi 18 mars à partir de 19H heure de Paris. La billetterie est déjà ouverteet les tickets sont disponibles.
Révélé au grand public en 2006 grâce à son premier album « Mam sooré » (Ma voie), Florent Belemgnegré de son nom d’artiste Floby est un musicien, auteur et compositeur burkinabè. Sa carrière débute à la suite d’un concours de musique qu’il remporte en 2003. Floby s’inspire des rythmes traditionnels Mossi afin de définir une touche particulière qui le différencie des autres. Il évolue dans la musique urbaine et chante la paix, l’amour, l’espoir, la vie, etc.
Auteur de six (06) albums (le dernier en date est de 2021) et de plusieurs titres à succès, Floby est connu pour son talent et sa voix suave voire touchante mais qui peut être aussi teintée d’ambiance quand il le faut. Son aisance pour le live a le mérite de tenir son public en haleine. De ce fait, l’artiste a su dompté plusieurs scènes nationales dans son pays et reçu plusieurs prix et distinctions dans le milieu.
Il est l’artiste ayant remporté le plus grand nombre de trophées (12 au total) au Kundé d’Or. Il remporte également le Sika d’Or au Bénin devant 13 pays nominés. Initiateur en 2017 du Baba Village, un festival qui prône les musiques traditionnelles et urbaines au Burkina Faso, Floby se positionne comme l’une des valeurs sûres de la musique burkinabè.
Un concert 100% live jusqu’à l’aube, c’est ce que nous réserve la pop star de la musique burkinabè ce weekend à Paris. L’artiste ayant en quelque sorte consolidé ses acquis durant plus d’une quinzaine d’années dans le show-business burkinabè, il est plus que temps pour lui d’aller à la recherche d’un public plus large à l’échelle internationale. A la conquête du marché extérieur, ce concert est une occasion pour l’artiste d’écrire une nouvelle page de l’histoire de la culture burkinabè et de se frayer une place dans l’industrie musicale mondiale.
Pour l’heure, le spectacle s’annonce radieux et plusieurs grands noms du showbiz parisien confirment déjà leur présence. Du moins, il ne demeure qu’une forte mobilisation des fans pour faire de cet évènement un franc succès.
La danseuse Kadidja Tiemanta sera présente sur les scènes du Festival « On Marche », Festival International de Danse Contemporaine à Marrakech au Maroc. Elle y présentera sa pièce solo « Banbali 100 fin » le mercredi 15 mars 2023 à 20h à Meydene. Pour Guess Africa, elle raconte ses perspectives à l’international.
Titulaire d’un Master II en danse au Conservatoire des Arts et Métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté à Bamako, Kadidja Tiemanta est une danseuse professionnelle et chorégraphe malienne. Passionnée par son art, elle poursuit des formations à l’Ecole des Sables au Sénégal, au Centre de Développement chorégraphique la Termitière au Burkina Faso, au centre Don Sen Folo à Bamako puis au Brésil dans le cadre de la rencontre artistique Glomus Camp. Elle est auteur de trois (03) duo et d’une pièce solo Banbali (100 fin), une création de 2021-2022.
Kadidiatou Tiemanta en scène au Blonba (festival Fari Foni Waati, Mali)
Banbali 100 fin est un projet de danse qui aborde la question de la résilience et de l’impuissance face à la maladie d’êtres chers. A travers le mouvement du corps, la danseuse effectue pendant 25 min un dialogue corporel qui laisse transparaitre l’émotion, l’angoisse, la détermination, le dépassement de soi. « C’est une autothérapie » pour elle.
Kadidja reconnait que le soutien de partenaires extérieures lui a permis d’aboutir à cette création. C’est grâce à une soumission à un appel d’aide à la création artistique de l’Institut Français de Paris qu’elle a pu finaliser la pièce. Cet apport financier de l’Institut Français a permis de combler les besoins logistiques et techniques du projet.
Jouer à la 16e édition de ce rendez-vous continental et international qu’est le Festival International de Danse Contemporaine à Marrakech est significatif pour la jeune chorégraphe. Cette biennale de la danse en Afrique qui malgré les difficultés, veille à l’essor de la danse contemporaine dans le continent en offrant des scènes aux jeunes chorégraphes. Cela démontre de la résilience des artistes et des promoteurs culturels du continent, symbole important de sa pièce Banbali 100 fin.
Kadidja Tiemanta ne compte pas s’arrêter là ! Elle souhaite postuler à d’autres festivals en Afrique afin de jouer la pièce et même la faire évoluer. La danseuse continue une tournée jusqu’en 2024 avec la pièce de groupe de la reprise du « Sacre du printemps » de Pina Bausch. . Pour son pays le Mali, elle souhaite avec son association Anw Ka Donko, dénicher des projets qui permettront aux jeunes danseurs de trouver des scènes de diffusion pour la création artistique.
Guess Africa apporte son soutien à la création artistique africaine et souhaite bon vent à Kadidja Tiemanta. Start-up d’intermédiation culturelle, elle accompagne les artistes dans leur communication numérique notamment, dans le but d’atteindre leurs objectifs de carrière.
Le premier long métrage « Le Mouton de Sada » du réalisateur sénégalais Pape Bouname Lopy est en lice à la 28e édition du FESPACO dans la section Perspectives. Ce film de 75 minutes relate l’histoire d’amitié entre un petit garçon nommé Sada et son compagnon Dou, un mouton élevé par son père et destiné à être immolé le jour de la Tabaski.
Des thématiques universelles abordées à travers une histoire locale
Lors de la deuxième projection pour le jeune public, le film a reçu une ovation chaleureuse du public et une équipe émue aux larmes a échangé avec les spectateurs présents. En plus de la complicité entre l’enfant et l’animal, « Le Mouton de Sada » invite à la réflexion sur d’autres sujets de société tels que les droits des animaux, l’unité d’une famille et les relations parents-enfants.`
Le réalisateur, Pape Bouname Lopy, explique que l’histoire est liée à ses propres questionnements sur le lien entre l’animal et l’être humain. Malgré les difficultés rencontrées lors des six semaines de tournage, l’équipe a su tirer son épingle du jeu. Cette première projection africaine est la preuve de leur travail.
La sélection Perspectives du FESPACO : une plateforme pour les jeunes réalisateurs africains
La section Perspectives est consacrée aux réalisateurs qui présentent leur premier ou deuxième long métrage. Elle soutient les créateurs qui recherchent leur propre expression artistique et qui sortent des sentiers battus avec des idées inattendues et originales dans leurs films. Sur les quinze films en compétition, deux réalisateurs recevront des prix lors de cette section du festival.
Le FESPACO se poursuit jusqu’au 4 mars, et « Le Mouton de Sada » est en compétition avec dix autres réalisateurs. Ce premier long métrage est un exemple du talent des jeunes cinéastes africains et de leur capacité à raconter des histoires universelles à travers des expériences locales.
Yaar Music (Marché des Arts de la Scène et du Spectacle vivant) et Soko Festival vous donnent rendez-vous pour la 8 ème édition du Soko Festival. Evènement culturel, le Soko Festival se tient chaque début d’année au Burkina Faso et regroupe des professionnels de la filière musicale (managers, promoteurs de festivals, agents artistiques…). Cette année, deux dates ont été retenues. Découvrons ensemble le programme de ce festival. Comme à l’accoutumée, le Soko festival se tiendra à Ouagadougou, dans la capitale burkinabè et rassemblera une vingtaine de groupes et d’artistes en prestations live. Deux dates sont donc à surligner dans les différents agendas. Il s’agit des 11 & 12 janvier au Goethe Institut et des 13 & 14 janvier au CENASA. Une occasion pour les acteurs et festivaliers de débuter la nouvelle année dans une ambiance festive.
Un marché professionnel de musique
Cet évènement qui met en relief les talents musicaux a la particularité d’associer des défricheurs de talents, nouveaux comme anciens. En effet, les organisateurs du festival ont su créer un cadre propice de rencontres professionnelles afin de favoriser l’éclosion d’une carrière professionnelle pour les artistes et musiciens. On s’en rappelle du lauréat du Soko 2021, le groupe Aratan N’Akalle qui a effectué une tournée française de plus d’une dizaine de dates en septembre 2021. Produit par l’agence burkinabè CDC-CONNEXION, le groupe de blues touareg fut aussi programmé au FIMU (Festival International des Musiques Universitaires) de Belfort.
Au programme de cette édition, des formations professionnelles sur la gestion de carrière artistique, des accompagnements pour des tournées et concerts, des concerts avec des artistes professionnelles et une scène découverte d’artistes émergents d’ici et d’ailleurs. Ainsi, le Soko Festival à travers Yaar Music se veut être une plateforme de promotion de la culture africaine par la valorisation de son potentiel musical et linguistique.
Au nombre des talents attendus sur scène, une panoplie d’artistes et de groupes originaires du Burkina et d’autres contrées telles que le Mali. Il s’agit du groupe Nourat et Les Lions, auteur d’un nouvel album « Pectoral ». Par ailleurs, le duo malien Mande sérê et la chanteuse Mariam Koné représenteront le Mali à ce festival. Retrouvez-y également des artistes du terroir comme Smarty et bien d’autres.